Dans
un premier temps, voici les textes des 4 morceaux du Maxi-Single : 
01
- La Traversée - (Ici
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)
02 - On, sans doute ! - (Ici
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)
03 - Re-Source - (Ici
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)
04 - Le Géant (Surcouf) - (Ici
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)
Et du titre studio enregistré à l'ocasion
du Celt'in Lor 2015 : 
CD N° 1 - 15 - L'appel de la lande (Bigouden)
- (Ici
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)
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La
Traversée 


(Ecouter
un extrait)
Que
ton île est loin, mais à vue pourtant
Il ne manque rien, juste un peu de temps,
Pour quitter cette pointe au soleil couchant,
Pour rejoindre ton âme, même un court instant.
Tu
es sur cette île que l'on voit devant,
Elle est si petite, proche du continent,
Si j'en crois mes forces, par un temps clément,
Je le franchirai ce bout d'Océan !
Traverser,
sans peur des sirènes,
Ou rester à quai et le temps s'emmêle...
Traverser, même à la nage, même
Si je dois sombrer, si le vent s'en mêle !
Traverser,
sans peur des sirènes,
Ou rester figé et le temps s'emmêle...
Traverser, même à la nage, même
Si je dois sombrer, et le temps m'entraîne...
La
clairière est loin, celle des deux amants :
On les disait fous de s'aimer autant !
A cette heure je fuis et s'enfuit le temps,
Je m'étais promis à midi sonnant...
Je
n'ose les sentiers, ces bois malfaisants,
et pourtant je sais que tu m'y attends.
N'aie crainte, ô mon coeur, mais j'hésite vraiment,
Je les franchirai, ces bois inquiétants !
Traverser,
sans peur des sorcières,
Ou rester figé, seul à la lisière ?
Traverser, même dans le soir, même
Quitte à m'égarer, si le temps s'emmêle !
Traverser,
sans peur des sorcières,
Ou rester figé juste à la lisière ?
Traverser, même dans le noir, même
Quitte à m'égarer, si l'ankou m'entraîne...
Ton
village est loin sur l'autre versant,
Il me faudrait bien passer le torrent,
Franchir le sommet au matin naissant
et te retrouver, tes rêves finissants.
Si
je laissais là mon village d'enfant,
Je le livrerais aux dégâts du temps.
Adieu mon passé, ici et maintenant :
Je le franchirai, ce maudit torrent !
Traverser,
sans peur des chimères,
Ou rester à vie, seul dans ma chaumière ?
Traverser, même épuisé, même
Si je dois chuter, si le temps s'emmêle !
Traverser,
sans peur des chimères,
Ou rester figé seul dans la chaumière ?
Traverser, même épuisé, même
Si je dois chuter, si le vent m'entraîne...
Traverser,
sans peur des sirènes,
Ou rester à quai et le temps s'emmêle...
Traverser, même à la nage, même
Si je dois sombrer, si le vent s'en mêle !
Traverser,
sans peur des sirènes,
Ou rester figé et le temps s'emmêle...
Traverser, même à la nage, même
Si je dois sombrer, et le temps m'entraîne...
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On,
sans doute ! 


(Ecouter
un extrait)
Elle
était bonne à marier sans doute, nul doute,
Il ne m'restait plus qu'à demander
Mais j'étais rêveur sans doute, nul doute,
Et je ne l'ai pas vu me l'enlever.
Il
posa sa bourse sans doute, nul doute,
Sur la table du vieux et c'était fait,
Pas besoin de plus sans doute, nul doute
Et voici ma belle bien épousée.
Mais
elle a pleuré sans doute, ma douce,
Car elle veut l'amour et pas la charité.
Mais que faire d'un homme riche que l'on redoute
Alors qu'elle ne veut qu'un rêve à épouser ?
Sitôt
bonne à enfanter sans doute, nul doute
Et voilà ma belle à son foyer.
Pas qu'elle ne l'aime pas, sans doute, nul doute,
Mais elle oublie ses rêves de liberté.
Passe
sa vie, ses jours, sans doute, nul doute,
A bien ranger, balayer, s'occuper
Dans les produits ménagers sans doute, nul doute,
S'en vont ses doux rêves qu'on partageait.
Mais
elle pleure encore sans doute, ma douce,
Elle voulait l'amour, pas la sécurité.
Que faire d'un foyer où l'on s'essouffle
Alors qu'elle ne veut que vivre et puis rêver ?
Enfin
prête à s'échapper sans doute, nul doute
Et voilà un mari trompé
Qui n'aura pas su laisser sans doute, nul doute,
Assez d'espace, de rêve, de liberté.
Peut-être qu'il n'en sait rien sans doute, nul doute
De ce manège si bien orchestré,
Celui qui tourne et l'on s'en doute,
Pour libérer ces êtres trop bien rangés.
Mais
elle pleure encore parfois, ma douce,
Elle voulait l'amour et pas la cruauté,
Même si dans mes bras et là, sans doute,
Elle retrouve ses rêves qu'elle croyait envolés.
Mais
elle pleure encore parfois, ma douce,
Et c'est dans ces larmes qu'est la moralité
Car même retrouvés et l'on s'en doute,
Les rêves sont moins fort que la réalité !
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Re-Source




(Ecouter
un extrait)
(Les
semailles)
Creusons
de grands sillons, les gars,
Un beau champ on obtiendra.
Semons des grains nombreux, ma foi,
Des épis, on récoltera (à pleins bras.)
Il
faut poursuivre notre effort
Pour récolter des blés d'or.
Semons encore et encore,
Cet été nous aurons de l'or!
(Les lavandières)
Lavons,
battons le linge cent fois
Cela nous réchauffera.
Une lavandière n'a jamais froid
Si elle bat à ce rythme-là (comme moi.)
Il
faut poursuivre notre effort,
Lavandières jusqu'à la mort.
Battons encore bien plus fort
Et nous récolterons de l'or!
(La Saint-Jean)
Valsons,
dansons, chantons en chur
On trinquera tout à l'heure.
Après des jours de dur labeur
On mérite un peu de bonheur (dans nos curs.)
Quand
arrive enfin l'été,
Saint-Jean annonce la bourrée.
On vient de tout le comté
Pour trinquer, chanter et danser.
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Le
Géant (Surcouf) 



(Ecouter
un extrait)
Tu
étais le plus grand,
Tu traversais les mers
Et tous les océans.
De Morlaix au Cap Vert,
Des Bermudes à Lorient,
Tremblaient tes adversaires.
La
France et l'Océan,
Tes marins étaient fiers,
Tu étais un géant.
Quand
l'ennemi occupa
Ton cher pays vaincu,
L'honneur tu préféras.
Loin d'une patrie déchue,
En Albion tu allas
Suivre un chef inconnu.
Allié
, loin de chez toi,
Pour ton honneur perdu,
Tu poursuis le combat.
Sous-marin
de l'espoir,
Veilleur, soldat de l'ombre,
Par une nuit très noire
Et par des tirs sans nombre
Isolé, sans radar,
Tu es touché, tu sombres.
Surcouf,
il est trop tard :
Pilonné par tes frères
Tu sombres dans le noir.
Qui
parle d'une "erreur"
Ne connaît pas son prix.
Tous morts au champ d'honneur,
Tes marins ont péri.
Mais à Cherbourg en pleurs,
Tu es toujours en vie.
Mais
à Cherbourg en pleurs,
Tes marins sont en vie
dans nos curs.
Tes marins sont en vie
A jamais dans nos curs.
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L'appel
de la lande (Bigouden) 


(Ecouter
un extrait)
Comme enchaînée à un rituel immuable,
Elle se fige, là, face aux embruns, immobile au bout de la jetée.
Sans respect pour sa belle coiffe blanche et sa longue robe noire,
Les vents d'ouest la maltraitent et lui fouettent le visage.
Impassible, dure et froide, comme sculptée dans le granit ou
la pierre des calvaires, Elle regarde au large, dans la houle, s'éloigner
son homme qui la quitte
Depuis
le temps qu'il vogue sur toutes les mers du monde,
Elle sait qu'il doit partir, elle lui cache ses larmes,
Mais dès que son bateau est au loin sur les ondes,
Elle maudit l'océan qui l'emporte et le charme.
Tous
les jours, elle revient: elle attend son marin
Mais l'horizon est vide et son cur reste lourd.
Elle se tient dans le vent, affrontant le destin,
La houle à ses oreilles résonne comme un tambour.
Condamnée
à l'attendre, avec ferveur elle prie
Pour que Dieu le protège, éloigne les tempêtes.
Chaque soir, elle s'en va, quitte la ville endormie
Rejoindre les feux follets dans la lande déserte.
Elle
leur demande aussi de guider son mari
Vers leur lumière dansante quand la lune disparaît.
Puis elle rentre chez elle, toute seule, dans la nuit,
Retire sa blanche coiffe, derrière les murs épais.
Un
matin, quel bonheur ! Une voile à l'horizon
Annonce le retour de l'homme qu'elle attendait.
Elle accourt, rajeunie, retroussant ses jupons,
Prie pour que son époux ne parte plus jamais...
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